Au Paradis du Bakwa

Vous en conviendrez, la Martinique en soi, c’est déjà un paradis sur terre. Et comme si cela ne suffisait pas, dans ce paradis résident d’autres paradis. En effet, dans la zone artisanale de Trianon, dans la commune du François, au Sud-Est de l’île, se niche une petite boutique qui renferme des trésors de créations et de créativité. J’ai nommé « Le Paradis du Bakwa ».

 

Vous l’avez compris, dans la boutique de Sandra Chérubin-Jeannette, le bakoua règne en maître. Accrochés au mur, suspendus au plafond, posés sur les meubles, les objets auxquels il donne naissance emplissent l’espace de leur aura.

Au Paradis du Bakwa, le traditionnel chapeau de pêcheur, avec sa pointe légendaire qui semble vouloir toucher le ciel, n’a pas l’exclusivité. Sandra ne fait en effet ni dans la demi-mesure ni dans le « déjà vu ». Sous ses doigts experts, le chapeau bakoua se découvre mille et un destins.

 

Du classique chapeau de ville au prestigieux chapeau Pharaon, en passant par le rafraîchissant chapeau de cocktail, l’élégant chapeau de cérémonie, sans oublier le raffiné chapeau ajouré, le populaire canotier et tous les autres, au Paradis du Bakwa, le bakoua fait son cinéma

Et ça plaît, à en croire les clients et clientes, comme Lucie, rayonnante, avec son nouvel allié de style !

Mais chez notre maîtresse des lieux, le bakoua, ce n’est pas que du chapeau. C’est aussi des bijoux, des porte-clés, des abat-jours, des cravates, des nœuds, des fleurs, des éventails, des manchettes, des poupées, des paniers à dragées, des paniers d’épices, de la décoration de mariage et bien plus encore. La créativité de Sandra n’a pas de limite.

Son souci de la qualité et du détail, lui non plus, n’a pas de limite. La confection d’objets à partir de la fibre de bakoua est une affaire de précision autant que de patience. Le seul montage d’un chapeau d’ouvrier, par exemple, nécessite une journée entière. Aussi, de la cueillette au produit fini prêt à l’emploi, deux journées sont mobilisées. Un travail de fourmi dont la durée augmente avec le caractère raffiné du tressage, pouvant aller parfois jusqu’à plusieurs semaines pour un seul et même objet.

A noter que la maison vous propose du sur-mesure, et peut s’adapter à vos goûts et à vos couleurs. C’est ainsi que l’activité de Sandra s’inscrit résolument dans une dynamique d’excellence et dans le haut de gamme, faisant par là même la part belle au patrimoine et au savoir-faire artisanal martiniquais. Bienvenue dans l’univers de la haute couture du bakoua !

 

Et pour couronner le tout, si vous avez envie de vous familiariser avec le monde du bakoua, Sandra vous propose des ateliers de tressage, les lundis, sur réservation, par groupe de 5 personnes. Elle vous y enseignera, pendant 1h à 1h30, à raison de 20€ l’heure, les techniques de base du tressage plat à 5, du tressage plat à 7 et du tressage en dentelle. Envie d’apprendre seul(e) ? C’est également possible. Prévoyez alors 50€ l’heure.

A bientôt au Paradis du Bakwa !

Barbara.OREL